Changer la gauche

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Un Américain au PS, par Pierre Haroche



Le 6 novembre dernier, comme 128 977 autres militants socialistes, j’ai voté dans ma section parisienne. Il se trouve que, le lendemain, je prenais par hasard un verre avec un ami américain de passage à Paris. Très intéressé par la politique française, il écouta avec attention mon exposé fleuri des différentes motions et des personnalités qui les soutiennent.

Soudain, il me demanda avec ingénuité : ”Mais ce vote, que décide-t-il au juste ?” Je répondis, en confiance : ”Il décide de la nouvelle majorité qui dirigera le parti. 
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La réforme du Sénat, un enjeu républicain, par Pierre Haroche



Par un article publié dans l’édition du Monde du 22 juillet dernier, Cristophe Caresche, Gaëtan Gorce, Jean-Marie Le Guen et Manuel Valls dénoncent l’« antisarkozysme pavlovien » des dirigeants de l’opposition qui ont refusé de voter une réforme institutionnelle que beaucoup considéraient comme un progrès et qui reprenait nombre de propositions formulées par la gauche.


Une opposition fondée, mais mal expliquée

Or ce refus, au-delà du simple « réflexe » d’opposition, constituait surtout une tentative de faire avancer la réforme du Sénat que beaucoup d’esprits chagrins disent impossible. L’exigence d’une majorité de 3/5e empêchait la majorité d’agir sans l’aval d’une partie de l’opposition. Dès lors, le PS a tenté d’utiliser –en vain– cette rare occasion pour faire évoluer le statut du Sénat. L’opposition ne se trouve pas souvent en position de force suffisante pour négocier avec la majorité. Dans ce cas précis, la crainte que les socialistes rejettent le texte en bloc et en empêchent ainsi l’adoption aurait pu pousser la majorité à transiger sur la question de la Chambre haute.

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Quel premier secrétaire pour le Parti socialiste ? par Pierre Haroche



A l’approche du prochain congrès du parti socialiste, un certain nombre de critiques traditionnelles à l’encontre du fonctionnement interne du parti refleurissent dans les discours de tous les bords. Devant les militants, la dénonciation des maux chroniques censés miner le parti est en effet devenue un outil rhétorique incontournable.


Un premier type de critique classique vise l’excès des ambitions personnelles qui tendraient à éliminer le débat d’idées et à « caporaliser » le parti derrière un chef. C’est aujourd’hui la position des « reconstructeurs » qui refusent que le congrès se transforme en duel des « présidentiables » désignés par les sondages d’opinion, Bertrand Delanoë et Ségolène Royal, et en appellent à l’élaboration d’une « offre politique » préalablement à la désignation d’un candidat.

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Où va la Cinquième République ? par Pierre Haroche



Les députés socialistes ont annoncé la semaine dernière qu’ils voteraient contre la réforme des institutions en première lecture afin d’obtenir d’ultimes avancées sur l’élection du Sénat et le temps de parole du président.  A l’heure où le sort de la constitution semble devoir se jouer dans une négociation point par point, il est légitime de revenir sur une question d’ensemble : où va la Ve République ?


L’esprit fondamental de la constitution de 1958 réside dans une innovation majeure : un régime parlementaire avec à sa tête un président de la République. La plupart des tensions que le régime a connues depuis lors découlent directement de la difficulté de concilier ces deux aspects
a priori contradictoires.

En théorie, le premier ministre est censé assurer la jointure, en étant responsable à la fois devant le président et le parlement.

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Des municipales au Congrès, par les membres du Club Changer la gauche



Non, la gauche n'a pas gagné les élections municipales du mois dernier. Du moins, elle ne peut se satisfaire de ces succès dispersés. Evidemment, chaque victoire individuelle doit être applaudie et constitue une chance d'influer sur la vie d'une collectivité. Mais l'absence de essein global doit aujourd'hui nous faire réagir: sans lui, aucun succès ne sera jamais une victoire véritable. Identifier la gauche au gouvernement des collectivités territoriales, c'est prendre le risque de laisser pour longtemps à la droite celui du pays. Il est impératif, pour prolonger l'élan de ces élections municipales, d'imaginer une façon de rendre utiles les quatre années d'opposition qui se profilent. Pour cela, deux pistes doivent être explorées en priorité.

Tout d'abord, il faut aller chercher l'énergie là où elle se trouve : dans les collectivités territoriales. La dynamique créée par ce scrutin pourra se concrétiser si la gauche traduit ses succès dans les territoires en propositions de large envergure.
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