Pensée écologique et troisième voie, par Henry J. Dicks
Après le succès de Clinton, tout le monde prédisait la victoire d'Al Gore en 2001. Pourtant, après qu'il a décidé de ne pas fonder sa campagne sur le danger du réchauffement climatique, sujet dont on sait désormais à quel point il lui tient à cœur, son projet a été critiqué pour son manque de substance et de valeurs ; c'est là que s'est jouée toute l’élection. Par la suite, le virage néo-conservateur des Etats-Unis a été ravageur pour l'écologie. Après avoir nié l'existence du réchauffement climatique, l'administration Bush ne l'accepte aujourd'hui que pour justifier des subventions énormes et écologiquement inefficaces en direction de l'industrie d'agro-carburants –l'enjeu est bien entendu de gagner cette industrie, très puissante, à la cause républicaine.